L’application du principe de laïcité dans les écoles et établissements scolaires
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Académie de la Réunion - Rectorat
Cette célébration de la loi de laïcité, qui est une loi de liberté, s’inscrit cette année dans un contexte particulièrement dramatique marqué par l’assassinat en octobre dernier d’un enseignant d’histoire-géographie, Samuel Paty, victime d’un attentat terroriste pour avoir accompli son métier de former des élèves pour en faire des citoyens libres et éclairés.
La laïcité interdit à quiconque de se prévaloir de ses croyances religieuses pour s'affranchir des règles communes régissant les relations entre collectivités publiques et particuliers. La loi démocratique prime les lois religieuses. À l'école, ces dispositions reposent sur la distinction du savoir assuré par la communauté éducative et des croyances laissées à la liberté de chacun. Elles visent à préserver la sérénité qui doit régner dans chaque établissement, car elle est précisément indispensable à la transmission des savoirs.
Cette année dans l’académie, cette célébration est étendue sur la semaine, afin de permettre aux enseignants et aux équipes éducatives de disposer d’un temps plus long pour organiser des actions mettant en lumière le principe de laïcité.
L’implication des élèves, la capacité à faire vivre ces valeurs en classe et dans l’établissement grâce à des démarches pédagogiques menées dans le cadre de l’enseignement moral et civique, du parcours citoyen et de toutes les disciplines, sont des axes forts, qui donnent sens à l’action citoyenne et au vivre ensemble.
Le principe de laïcité est au fondement du système éducatif français depuis la fin du XIXe siècle. L’importance de la laïcité dans les valeurs scolaires républicaines a été accentuée par la loi du 9 décembre 1905 instaurant la laïcité de l’État.
L’application du principe de laïcité dans les écoles et établissements scolaires
La laïcité est un des principes fondateurs de l’école républicaine : les différentes lois qui, depuis Jules Ferry, ont posé les bases de l’enseignement public laïc, prescrivent que l’école puisse instruire les futurs citoyens, leur délivrer des savoirs et leur transmettre les valeurs de la République, indépendamment de toute influence ou emprise religieuse. L’instruction morale et civique constitue ainsi le premier élément du programme de l’enseignement scolaire en 1882.
Au-delà de la neutralité qui s’impose à tout service public en vertu de l’article 1er de la Constitution, la laïcité du service public de l’éducation répond à l’exigence de garantir aux enfants et aux jeunes, quelle que soit leur religion ou leur croyance, la délivrance des mêmes savoirs, à l’abri de toute pression religieuse ou de tout endoctrinement, dans le respect de la liberté de conscience de chacun et de tous, permettant ainsi de leur faire partager les valeurs de la République proclamées dans sa devise « Liberté, égalité fraternité ».
La loi du 15 mars 2004 a marqué la volonté de lutte contre le prosélytisme en « encadrant le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse ».
La loi du 26 juillet 2019 pour une École de la confiance a renforcé la lutte contre le prosélytisme. Son article 10 énonce que « les comportements constitutifs de pressions sur les croyances des élèves ou de tentatives d’endoctrinement de ceux-ci sont interdits dans les écoles publiques et les établissements publics locaux d'enseignement, à leurs abords immédiats et pendant toute activité liée à l'enseignement. La méconnaissance de cette interdiction est punie de l'amende prévue pour les contraventions de la cinquième classe. »
Ce renforcement du cadre juridique vient conforter l’action menée par les équipes éducatives pour faire des établissements scolaires des espaces propices aux apprentissages, et du temps scolaire celui du questionnement et de l’exercice de l’esprit critique.
Le rôle de l’école dans la transmission des valeurs de la République
Le rôle de l’école dans la transmission des valeurs de la République est évidemment central : la laïcité à l’école permet de les faire vivre et partager, parce qu’elle protège et respecte la liberté de conscience de chacun (liberté de croire ou de ne pas croire), parce qu’elle concrétise l’égalité de tous quelle que soit la conviction religieuse des uns et des autres, parce qu’elle construit la citoyenneté autour de règles de vie commune, d’écoute et de respect d’autrui par-delà ses différences, dans l’apprentissage des valeurs communes qui organisent la vie sociale et fondent la fraternité portée par la devise de la République.
Une formation des personnels à la laïcité et aux valeurs de la République renforcée
Depuis plusieurs années, des actions de formation initiale et continue sont proposées à toutes les catégories de personnels de l’éducation nationale, pour leur permettre de réfléchir aux enjeux de la laïcité et de se les approprier, afin de pouvoir répondre sereinement aux situations sur le terrain.
Les instances pour le soutien et l’accompagnement des personnels et des équipes confrontés à des atteintes au principe de laïcité
Depuis la rentrée 2017, un dispositif institutionnel renforcé accompagne la politique éducative visant à faire respecter et transmettre le principe de laïcité.
• Au niveau national, un Conseil des sages de la laïcité a été créé et placé auprès du ministre. Présidée par Dominique Schnapper, cette instance d’expertise a pour objet d’aider à préciser la position de l’institution scolaire en matière de laïcité et de fait religieux, notamment sur des cas inédits.
• Le pilotage de la politique de soutien à la laïcité en milieu scolaire a été confié à la secrétaire générale du ministère, qui coordonne les travaux d’une équipe nationale Valeurs de la République composée de l’ensemble des directions d’administration centrale. Cette équipe est notamment chargée d’appuyer et d’animer les équipes académiques Valeurs de la République.
• Dans l’académie, une équipe Valeurs de la République, placée sous la responsabilité de la rectrice de région académique a vocation à répondre aux demandes des écoles et des établissements, et à leur apporter un soutien concret, soit en situation de crise, soit dans le cadre d’un accompagnement à plus long terme. Cette équipe, animée par le référent Laïcité et valeurs de la République, Alain Sédilot, se caractérise par sa capacité d’intervention sur le terrain et par la pluralité de ses expertises.
La Charte de la laïcité à l'École
L’institution scolaire œuvre depuis plusieurs années, inlassablement, à mieux faire comprendre et partager le principe de laïcité et les valeurs républicaines de liberté, d’égalité et de fraternité qu’il porte : la publication de la Charte de la laïcité à l’école manifeste cette volonté politique.
Élaborée à l’intention des personnels, des élèves et de l’ensemble des membres de la communauté éducative, elle rappelle les règles qui permettent de vivre ensemble dans l’espace scolaire et d’aider chacun à comprendre le sens de ces règles, à se les approprier et à les respecter. Elle est affichée dans les écoles et établissements d'enseignement du second degré publics.
Dans un langage accessible à tous, cette charte explicite les sens et enjeux du principe de laïcité à l’École, dans son rapport avec les autres valeurs et principes de la République. Elle offre ainsi un support privilégié pour enseigner, faire partager et faire respecter ces principes et ces valeurs, mission confiée à l’École par la Nation et réaffirmée dans la loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’École de la République du 8 juillet 2013.
Le vademecum « La laïcité à l’école »
Mis à la disposition sur le site du ministère, le vademecum « La laïcité à l’école » propose une série de fiches présentant des situations concrètes d’application du principe de laïcité. Destiné aux chefs d’établissement, aux inspecteurs de l’éducation nationale (IEN) du premier degré, aux directeurs d’école et aux membres des équipes pédagogiques et éducatives de l’enseignement public, c’est un outil permettant d’apporter des réponses unifiées au regard du droit.
Former à la citoyenneté
Télécharger le dossier de presse de présentation de la Semaine académique de la laïcité
Créé en 2013 par le ministère, le prix Impulsions vise à encourager et valoriser l'esprit d'innovation chez les agents de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation.
Chaque année, les agents qui souhaitent faire connaître et développer leur idée ou projet de modernisation, de simplification, le proposent à la Cellule académique recherche développement innovation (CARDIE), qui met en place un jury académique, chargé de sélectionner un prix académique, qui concourt ensuite au prix national.
Pour cette édition 2020, l’accent a été mis sur trois thématiques : « accompagner les personnels », « travailler ensemble » et « mieux répondre à nos usagers ».
Le projet "Le Keep In Touch du @labcirco440" a été distingué parmi les 46 projets retenus pour concourir au Prix national.
Mis en œuvre par l’IEN de la circonscription de Saint-André, le projet répond à la problématique du maintien du lien avec les usagers lors du confinement.
Il propose une approche globale pour limiter l’éloignement des familles résultant du confinement et garantir ainsi la proximité avec les usagers et la qualité du service public : identification des outils et des postures permettant d’assurer la continuité administrative et pédagogique, d’établir une relation de confiance et de proximité avec les familles, malgré la distance.
L’équipe qui porte ce projet bénéficie d’un accompagnement dans sa mise en œuvre.
Pour l’académie, 2 projets avaient été sélectionnés par le jury académique réuni le 23 octobre 2020 et transmis au jury national :
Les membres de l’équipe du projet : Martine Huitelec, IEN1D., Stéphane Técher, conseille pédagogique, Bruno Adelard, enseignant référent aux usages du numérique.
Porteurs du projet : Marie Nadège Cantalia-Tegali, IEN du 1er degré de la circonscription de Saint-Denis 3, Catherine Le Guilloux, Principale du collège Bourbon, Marie-Pierre Hoarau, Principale du collège de Montgaillard, Bernard Lorion, Principal du collège Les Deux Canons.
Créé en 2013 par le ministère, le prix Impulsions vise à encourager et valoriser l'esprit d'innovation chez les agents de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation.
Chaque année, les agents qui souhaitent faire connaître et développer leur idée ou projet de modernisation, de simplification, le proposent à la Cellule académique recherche développement innovation (CARDIE), qui met en place un jury académique, chargé de sélectionner un prix académique, qui concourt ensuite au prix national.
Pour cette édition 2020, l’accent a été mis sur trois thématiques : « accompagner les personnels », « travailler ensemble » et « mieux répondre à nos usagers ».
Le projet "Le Keep In Touch du @labcirco440" a été distingué parmi les 46 projets retenus pour concourir au Prix national.
Mis en œuvre par l’IEN de la circonscription de Saint-André, le projet répond à la problématique du maintien du lien avec les usagers lors du confinement.
Il propose une approche globale pour limiter l’éloignement des familles résultant du confinement et garantir ainsi la proximité avec les usagers et la qualité du service public : identification des outils et des postures permettant d’assurer la continuité administrative et pédagogique, d’établir une relation de confiance et de proximité avec les familles, malgré la distance.
L’équipe qui porte ce projet bénéficie d’un accompagnement dans sa mise en œuvre.
Pour l’académie, 2 projets avaient été sélectionnés par le jury académique réuni le 23 octobre 2020 et transmis au jury national :
Les membres de l’équipe du projet : Martine Huitelec, IEN1D., Stéphane Técher, conseille pédagogique, Bruno Adelard, enseignant référent aux usages du numérique.
Porteurs du projet : Marie Nadège Cantalia-Tegali, IEN du 1er degré de la circonscription de Saint-Denis 3, Catherine Le Guilloux, Principale du collège Bourbon, Marie-Pierre Hoarau, Principale du collège de Montgaillard, Bernard Lorion, Principal du collège Les Deux Canons.
La venue de la rectrice à l’école Joinville, accompagnée du délégué régional académique recherche et innovation, Abel Hiol, du directeur de Sciences Réunion, James Caratini, du directeur de l’association Les Petits débrouillards, Jean Nicolas Surjus et le coordonnateur culture scientifique et technique à la délégation académique à l’éducation artistique et l’action culturelle, Didier Ferlin a été l’occasion de faire un tour d’horizon sur l’édition 2020 de la Fête de la Science dans l’académie.
James Caratini, directeur du centre de culture scientifique, technique et industrielle Sciences Réunion, qui assure la coordination de la Fête de la Science pour le compte de la délégation régionale recherche et technologie (qui deviendra à compter du 1er janvier prochain la délégation régionale académique recherche et innovation – DRARI) a présenté le caractère particulier de l’édition 2020 de la manifestation : en raison de la crise sanitaire actuelle, la programmation est hybride, avec 50 % d’activités en présentiel (comme les ateliers pédagogiques dans des écoles et établissements scolaires devant des publics restreints) et 50 % d’activités en ligne (webinaires et conférences, films et supports numériques accessibles sur le web).
La Fête de la Science 2020 propose aux élèves de s’intéresser aux relations entre l’Homme et la Nature, à travers :
- 65 activités (dont la moitié en numérique)
- 40 porteurs de projets (institutions, associations, etc.), dont 10 sont de nouveaux partenaires
- 4 défis
- des opérations d’ampleur, comme l’organisation de 14 ateliers les 9 et 10 novembre à l’Entre-Deux pour 200 élèves de l’école des Alizés à l’Entre-Deux.
Le collège Paul Hermann et l'école Louis Aragon font partie du réseau d'éducation prioritaire renforcée (REP+) de Ravine Blanche à Saint-Pierre. Ensemble, ils ont décidé de mettre en place, à l'occasion de la Journée internationale de lutte contre le harcèlement scolaire, différentes actions de sensibilisation.
L'un des objectifs du projet porté par l'assistante sociale du collège, Gina Mauvisseau, avec le concours de la communauté scolaire toute entière (personnels de direction, CPE, enseignants) est de mieux faire connaitre le processus, des conséquences et les méthodes de prise en charge du harcèlement scolaire, afin que tous se sentent concernés et soient acteurs de la lutte contre ce fléau.
Le programme de la journée était riche : séances de sensibilisation d'une heure animées par l'assistante sociale pour toutes les classes de sixième,organisation d'ateliers-débats avec pour invités des anciens élèves victimes de harcèlement scolaire pendant leurs années collège, qui par leur témoignages ont permis aux élèves de réaliser les conséquences d'actes que certains peuvent considérer comme de simples jeux.
Avant de répondre aux questions des journalistes devant la bannière portant un message fort contre le harcèlement scolaire et réalisée spécialement pour la journée par un ancien élève du lycée Ambroise Vollard aujourd’hui diplômé de l’école Olivier de Serre, la rectrice a rencontré l’équipe des 12 collégiens « veilleurs acteurs », qui ont été formés depuis 3 ans à la lutte contre le harcèlement scolaire.
Les « veilleurs acteurs », élèves de la 6e à la 3e se relaient à deux lors de chaque récréation sur un banc baptisé « le banc de l’amitié ». Le but est de permettre à tous les élèves de repérer, dans la cour de récréation, ces pairs bienveillants, auxquels ils peuvent se confier en cas de difficulté.
Les « veilleurs acteurs » constituent ainsi des sentinelles, en transmetttant à la direction des informations sur toutes les situations de harcèlement qui leur sont ainsi rapportées.
La résolution des cas de harcèlement scolaire est ensuite gérée en suivant la méthode Pikas, qui privilégie la responsabilisation du harceleur et des témoins sur les conséquences de leurs actes.
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