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Dernières actualités du Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie
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La Calédonie au Sommet de l’observation terrestre
21 novembre, par annabelle.noirForte de 108 États membres dont la France, de 130 organisations internationales et de nombreux représentants du secteur privé, le Groupe pour l’observation de la Terre (GEO) œuvre pour faciliter l’accès et l’échange au niveau mondial des données géophysiques. Au cœur de ses travaux, les mesures de notre planète – collectées par des satellites, avions, navires et observatoires – et de son évolution. Le Sommet annuel de l’organisation, qui s’est tenu du 4 au 9 novembre, avait pour thème « L'intégration des données d'observation de la Terre dans les économies numériques », l’objectif étant d’améliorer l'utilisation de ces précieuses informations à des fins socio-économiques. Organisatrice de l’édition 2019, l’Australie a souhaité inviter des États et territoires insulaires du Pacifique parmi lesquels la Nouvelle-Calédonie, associée à la délégation française.
Expertise calédonienne
Menée par le délégué basé en Australie, Yves Lafoy, la délégation calédonienne était composée de représentants de la direction des Technologies et des services de l’information (DTSI) du gouvernement, de la société Bluecham et de la start-up Insight, toutes deux spécialisées en traitement de données satellitaires et en géo-solutions. Le petit groupe a pu participer aux séquences clés de la GEO Week. « Une coopération plus stratégique entre le Pacifique et la communauté GEO est nécessaire, a ainsi indiqué Yves Lafoy, en présence des représentants des pays et territoires de la région. La Nouvelle-Calédonie, avec son expertise en observation de la Terre dans les secteurs public et privé, constitue un véritable partenaire ». La présence calédonienne a permis de valoriser ses capacités scientifiques et techniques dans ce secteur pointu au travers du savoir-faire de ses acteurs publics et privés et d’apporter son soutien au projet australien de plateforme d’observation dédiée au Pacifique (lire l’encadré). La Nouvelle-Calédonie, déjà impliquée dans l’initiative australienne de centre de traitement et de fusion des données de sécurité pour la région Pacifique (Pacific Fusion Center), a vu dans cet événement l’occasion de renforcer son intégration régionale.
La Calédonie a participé à la séquence ministérielle durant laquelle a été signée la déclaration de Canberra, plan d’actions pour la période 2020-2024Zoom sur le Pacifique
L’Australie souhaite développer une plateforme d’observation de la Terre dédiée à la région. Un projet qui fait écho au futur Observatoire spatial du climat (SCO), annoncé par le président de la République Emmanuel Macron lors du « One Planet Summit », et dont il pourrait constituer le volet océanien. Cet outil permettrait aux États et territoires du Pacifique d’accéder à des données traitées à des fins d’aide à la décision en matière climatique et environnementale. Un enjeu crucial pour la région et ses populations. La GEO Week s’est d’ailleurs conclue par l’adoption de la déclaration de Talanoa, signée le 5 novembre par les membres du groupe, qui entérine la création de cette plateforme.
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Un appel d’air pour le handicap
20 novembre, par marie-lise.calabrettoPorté par l’exécutif depuis 2017, Handi’loisirs vise à inciter les communes, provinces et établissements publics à développer des aménagements pour faciliter l’accès des personnes en situation de handicap aux loisirs de plein air et à la culture.
La Nouvelle-Calédonie a déjà lancé trois campagnes d’appels à projets (lire l’encadré) pour soutenir financièrement – à hauteur de 80 % – les initiatives qui s’inscrivent dans cette dynamique.
Réduire les inégalités
Cette année, six dossiers ont été retenus : la mise en accessibilité PMR (personne à mobilité réduite) de la piscine municipale du Mont-Dore (2,7 millions de francs) ; la mise en accessibilité du parc Fayard à Dumbéa (730 000 francs) ; la pose d’agrès type « work-out » adaptés aux personnes à mobilité réduite sur le quartier du Trianon (1 million de farncs) ; l’achat de matériel adapté pour la pratique des sentiers de randonnée à Gouaro Déva (570 000 francs) ; des aménagements au sein du club handisports et sport adapté de Lifou (2,5 millions de francs) et l’achat de matériel adapté permettant l’accès à la pratique de l’escalade aux personnes en situation de handicap (2,5 millions de francs) avec un co-financement de la ville de Nouméa.
« Une initiative qui sera reconduite l’année prochaine », affirme Isabelle Champmoreau, membre du gouvernement en charge du handicap.
Une aide de 25 millions pour les deux premières éditions
Lors des deux précédentes campagnes, Handi’loisirs a financé, en 2017, quatre projets d’aménagement (accès au parc des Grandes Fougères, à la plage de Nouré de Dumbéa, aux locaux de l'association des Piroguiers du Mont-Dore, et d’un sentier à Koné) et l’achat d’un tricycle à assistance électrique pour 13,5 millions de francs. Et en 2018, cinq aménagements de sites de pleine nature ont été soutenus à hauteur de 11,3 millions de francs. -
Le débat d’orientation budgétaire 2020 arrêté au gouvernement
19 novembre, par marie-lise.calabrettoFruit d’un travail collectif mené par les membres du gouvernement et les directions de la Nouvelle-Calédonie, le DOB 2020 dessine « les perspectives de l’institution pour les prochaines années, ainsi qu’une stratégie budgétaire qui devra lui permettre de retrouver l’équilibre indispensable à sa bonne santé financière », explique le membre du gouvernement en charge du budget, Yoann Lecourieux.
Ce DOB passe au crible les finances de la Nouvelle-Calédonie à travers trois scénarios prospectifs : avec une croissance nulle, une croissance de 1 % par an ou une croissance de 2 % par an. « L’hypothèse d’une croissance à 1 % est privilégiée à ce stade », poursuit Yoann Lecourieux, qui table notamment sur les effets escomptés de la loi de soutien à la croissance de l’économie calédonienne, portée par Christopher Gygès, ainsi que sur « d’autres mesures fortes à venir, susceptibles de ramener d’abord de la confiance, puis de la croissance et, par conséquent, des recettes fiscales complémentaires ».
Optimiser les recettes, maîtriser les dépenses
Faute d’un rendement suffisant de la TGC, il s’agira aussi de générer de nouvelles recettes via une évaluation et une révision, d’une part, des niches fiscales – évaluées à 44 milliards de francs par an (données 2017) – et d’autre part, des tarifs et redevances des services de la Nouvelle-Calédonie « dont certains n’ont pas évolué depuis plusieurs décennies ».
En parallèle, la « maîtrise forte des dépenses » reste toujours un objectif primordial et l’accent sera mis sur « la mutualisation, la rationalisation et l’optimisation des moyens qui constituent la ligne directrice de ce gouvernement », rappelle son membre en charge du budget. Les dépenses d’investissements des directions seront également suivies de près au niveau des engagements afin d’améliorer les taux de réalisation de la Nouvelle-Calédonie qui sont encore trop bas. Une priorité sera donc donnée aux grands projets inscrits dans les contrats de développement et évoqués dans le plan de soutien à la croissance de l’économie calédonienne afin de permettre aux entrepreneurs et aux investisseurs de mieux se projeter. La politique budgétaire du gouvernement constituera ainsi l’un des principaux leviers de sa politique économique.
Qu’est-ce que le DOB ?
Dans le délai de deux mois précédent l’adoption du budget primitif, un débat se tient au Congrès sur les orientations et prévisions budgétaires de l’année à venir. Les élus s’appuient sur un rapport qui présente une analyse des évolutions économiques tant mondiale et régionale que territoriale, une estimation à moyen terme des ressources et des charges de la Nouvelle-Calédonie réparties par grands postes de dépenses et enfin propose les axes de la stratégie budgétaire à mettre en place -
Un modèle pour le développement des énergies renouvelables
19 novembre, par stephanie.gutierrez
Un pari en passe de réussir pour la direction d’EEC Engie qui, à l’occasion de la venue de Jean-Pierre Clamadieu, président du conseil d’administration d’Engie, et de Carole Le Gall, directrice générale d’Engie France Réseaux, présentait la deuxième phase du projet « Lifou 100 % énergies renouvelables 2020 » devant des élus et des représentants coutumiers.
Un programme ambitieux de développement des énergies renouvelables, engagé depuis 2017 par EEC et Alizés Energie, qui vise l’autonomie énergétique totale de Lifou pour la fin de l’année prochaine.Une première sur le territoire
Le principe consiste à utiliser les énergies solaires et éoliennes comme sources de production électrique en remplacement, à terme, des moteurs fonctionnant au gasoil de la centrale thermique. Mais en raison de l’intermittence de ces sources d’énergies renouvelables, tributaires des conditions de vent et d’ensoleillement, et afin de garantir aux consommateurs une énergie stable et verte, le recours à des solutions de stockage centralisé de grande envergure était nécessaire. Ce qui vient d’être réalisé.
Hier, en effet, l’unité de stockage conventionnelle permettait seulement le stockage et s'appuyait sur l’unité de production. Aujourd’hui, grâce à son système de management, l’unité de stockage est aussi une unité de production, capable à elle seule d'alimenter le réseau électrique. Conséquences : grâce aux fermes photovoltaïques et à une technologie de pointe, 100 % de l'électricité produite en journée en 2019 est de l'énergie verte, et en 2020, presque 100 % de l'électricité totale produite sur l'année le sera aussi, les 3-4 % restant seront assurés grâce à du biofuel (huile de friture usagée).
Cette technologie va permettre d’économiser trois millions de litres de gazole importés et faire baisser de 8 000 tonnes l’émission annuelle de CO2 .Cette révolution , qui est une première mondiale pour le groupe Engie, est « un beau projet, a souligné Christopher Gygès, porté de longue date par Engie, la Nouvelle-Calédonie et la commune de Lifou pour devenir une vraie vitrine du développement des énergies renouvelables dont le modèle pourra être exporté dans les autres îles du Pacifique. »
Pour faire écho à ces propos, la Polynésie et le Vanuatu étaient représentés lors de cet événement.
Christopher Gygès, Henriette Falelavaki, Jean-Pierre Clamadieu et Nicolas Cerveaux, responsable production Lifou pour Alizés énergie, dans la salle de contrôle et de supervision sur le site de EEC.L’éolien et les panneaux photovoltaïques, les deux ressources principales d’énergies renouvelables de Lifou.
EEC, mode d’emploi
EEC, filiale du Groupe Engie, opère en Nouvelle-Calédonie depuis 1929 et gère la distribution d’électricité dans les communes de Nouméa, Mont-Dore, Dumbéa (partiellement), Bourail, Kaala-Gomen, Koumac, Canala et Lifou. Elle compte 260 collaborateurs et dessert plus de 65 000 clients sur le territoire. -
Se former aux premiers secours en prison
15 novembre, par annabelle.noirUne convention a été signée en mars 2019 entre le gouvernement et l’administration pénitentiaire pour que 40 personnes par an, pendant trois ans, puissent bénéficier d’une formation aux gestes de premiers secours pendant leur détention. La remise d’attestations qui s’est déroulée le 14 novembre vient finaliser la session suivie au mois d’août par vingt premiers volontaires. Entre-temps, certains ont recouvré la liberté… « Nous avons mis en place ce dispositif en 2017 dans le cadre du programme de préparation à la sortie pour que les personnes reprennent confiance en elles avant de retourner dans leurs familles et sur leurs lieux de vie, explique Nathalie Vernet-Lataste, chef d'antenne du service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP-NC) en milieu fermé. L’aide apportée par le gouvernement nous permet de faire monter le dispositif en puissance et nous soutient dans la réalisation de nos objectifs. À la fin de l’année, 160 attestations au total devraient avoir été remises ».
Diane Chevreau, directrice adjointe du centre pénitentiaire de Nouméa, Didier Poidyaliwane, membre du gouvernement et Nathalie Vernet-Lataste, chef d’antenne du SPIP en milieu fermé.Deux sessions par an
Un moment de fierté pour les détenus. Didier Poidyaliwane, membre du gouvernement en charge notamment de la protection de l’enfance et de la jeunesse et des affaires coutumières, a tenu à saluer leur volonté. « Cette attestation prouve que vous avez du potentiel. Tout le monde peut, à un moment, sortir de la route, mais nous avons tous la possibilité de revenir sur le bon chemin. » Pour l’un d’eux, suivre cet apprentissage « est vraiment une chance. J’ai incité mes collègues à passer eux aussi la formation ». Une deuxième session est prévue d’ici à la fin de l’année.
Un autre regard
Malaise, traumatismes, hémorragies, arrêt cardiaque, la formation PSC1 apprend à réagir face à des situations de la vie quotidienne. « Quel que soit le public, le contenu de la formation reste le même, précise Gladys Gnibekan, formatrice PSC1 à l’association de protection civile de la Nouvelle-Calédonie. Par contre, nous adaptons la manière de le présenter et il faut s’adapter à l’environnement. En prison par exemple, il y a des contraintes horaires ». Pendant 7 heures réparties sur une journée et demie, les personnes ont été initiées aux gestes qui peuvent sauver une vie. « C’est une première étape qui va vous apporter un autre regard sur votre vie et sur les autres. Ils peuvent désormais compter sur vous s’ils sont en difficulté. Vous avez une responsabilité envers les membres de vos tribus et vos proches », indique Didier Poidyaliwane.
Vers une réserve tribale de sécurité civile
À travers la direction de la Gestion et de la réglementation des affaires coutumières (DGRAC), le gouvernement porte également un projet de formation PSC1 dans les tribus en vue de constituer une réserve tribale de sécurité civile. Après une phase expérimentale sur trois sites pilotes menée en 2017, 16 tribus – deux par aire coutumière – sont concernées depuis le début de l’année. Les formations aux gestes de premiers secours sont dispensées par la Croix-Rouge, l’association de protection civile de Nouvelle-Calédonie et la société Sauvegarde formation. La tribu bénéficiaire du dispositif se voit également remettre un kit de premier secours, un défibrillateur et une caisse d’alerte en cas de catastrophe naturelle. « Les personnes qui ont suivi la formation PSC1 au Camp-Est pourront rejoindre les réserves et devenir des relais de la sécurité civile pour la protection des biens et des personnes. L’idée est aussi de mettre en place prochainement un programme de prévention des risques nautiques pour les tribus côtières », précise Didier Poidyaliwane.