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Dernières actualités du Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie
Articles
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Premières greffes de rein réussies
6 décembre, par marie-lise.calabrettoMardi 3 décembre, l’équipe du centre hospitalier territorial (CHT) Gaston-Bourret assistée par le professeur Méjean, chef du service d’urologie de l’hôpital Georges-Pompidou, a prélevé un rein sur donneur vivant puis l’a greffé sur une patiente souffrant d’une grave insuffisance rénale. La même intervention a été menée jeudi.
« C’est un évènement historique, a déclaré le professeur Méjean, en mission à l’hôpital de Koutio du 1er au 6 décembre pour former les équipes locales. La greffe de rein est extraordinaire puisqu’elle offre non seulement confort et qualité de vie au receveur avec une prise de risque moindre pour le donneur, et qu’elle constitue, de surcroît, un modèle économique tout à fait satisfaisant. »
L’espoir d’une nouvelle vie
Moins chère que la dialyse – le seul autre traitement possible de l’insuffisance rénale – la greffe de rein est un espoir pour tous les malades, de plus en plus nombreux en Nouvelle-Calédonie et qui devaient, jusqu’alors, se rendre en Australie ou en Métropole pour en bénéficier. « Pratiquer ces greffes localement est un rendu de justice, a souligné le Dr Fadi Haidar, néphrologue et membre de l’équipe qui a porté ce projet. Les patients calédoniens étaient non seulement pénalisés par l’éloignement dû à l’insularité, mais aussi par la maladie en elle-même, puisque sa prévalence est particulièrement élevée ici. Le service médical rendu est énorme et évite cette double peine. »
Mieux informer sur le don
Pour le CHT, cette nouvelle activité est l’aboutissement d’un projet de longue date. Après la construction du Médipôle, le déménagement des services et la mise en route, « c’est une suite logique dans le développement de l’établissement, qui était également prévue dans le plan Do Kamo », a indiqué le Dr Nicolas Quirin, néphrologue.
Mais si le CHT « dispose de personnels compétents, d’un plateau technique incroyable et d’un nombre de malades du rein important », comme l’a souligné le Pr Méjean, l’avenir de cette discipline reste tributaire du nombre de donneurs. Bien qu’en progression, les chiffres restent en-deçà de la demande, notamment pour les donneurs vivants qui offrent des greffons de meilleure qualité. Selon le Dr Haidar, « le manque d’information » en serait la cause « alors qu’il s’agit en fait d’un petit risque pour un bénéfice énorme ». Les complications sont en effet très rares et sans conséquence pour la santé compte tenu de l’évaluation médicale préalable au don.
Quatre patients (deux donneurs vivants et deux receveurs) ont bénéficié de cette première mission de transplantation du rein qui en appellera d’autres. -
Les PTOM relais de l’Europe dans le Pacifique
6 décembre, par marie-lise.calabrettoAprès un tour d’horizon politique et institutionnel, Sujiro Seam et Thierry Santa ont abordé le programme territorial soutenu par le 11e FED (Fonds européen de développement) qui porte sur l’emploi et l’insertion professionnelle. Un programme pour lequel la Nouvelle-Calédonie pourrait obtenir une enveloppe totale de 3,6 milliards de francs répartis sur la période 2016-2021 si elle répond à tous les critères d’évaluation.
Dans le prolongement de cet échange, les priorités du prochain programme territorial ont été évoquées. Elles pourraient concerner le changement climatique, le développement durable, l’économie, le numérique. Mais elles devront, au préalable, être discutées et approuvées en collégialité par les membres du gouvernement.
Des PTOM de plus en plus dynamiques…
Autre sujet d’importance, le Projet régional océanien des territoires pour la gestion durable des écosystèmes (PROTEGE), financé par l’enveloppe régionale du 11e FED. Ce projet, qui regroupe les quatre pays et territoires d'outre-mer (PTOM) du Pacifique – la Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futuna, la Polynésie française et Pitcairn –, « avance à bonne allure », ont admis le président du gouvernement et le représentant de l’UE pour le Pacifique qui suit PROTEGE en lien avec son bureau local à la Communauté du Pacifique (CPS). Une synthèse stratégique est attendue lors d’un prochain comité de pilotage régional qui devrait se tenir fin mars, en Polynésie française.
… et des relais des actions de l’UE
Thierry Santa et Sujiro Seam ont enfin évoqué la future présidence de la Nouvelle-Calédonie à l’OCTA (l’association des PTOM de l’Union européenne) et la volonté du président de faciliter l’accès des PTOM aux programmes de l’UE (Erasmus+, Horizon 2020, Life…), de manière à ce qu’ils puissent optimiser leurs réponses dans le cadre des appels à projets. « Les PTOM du Pacifique peuvent devenir les véritables relais des actions de l’Union européenne dans la région, a déclaré le président du gouvernement. À cette fin, il est nécessaire de consolider nos relations. »
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Faciliter le logement étudiant en métropole
5 décembre, par stephanie.gutierrezSi de nombreux jeunes Calédoniens font le choix de poursuivre leur formation professionnelle ou leurs études supérieures en Métropole, un certain nombre d’entre eux font face à des problèmes de logement. Ils peuvent alors se tourner vers la Maison de la Nouvelle-Calédonie (MNC) qui, parmi ses missions, apporte son soutien aux étudiants via son service étudiant formation jeunesse (SEF), comme elle peut aussi aider, via son service social, les Calédoniens évacués sanitaires. À chaque nouvelle rentrée, le SEF est ainsi à la recherche de près de 70 logements.
Meilleur accès au logement social
Fort de ce constat, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie souhaite mettre en œuvre de nouvelles actions afin de faciliter l’installation des Calédoniens en Métropole à des coûts acceptables, et permettre à sa jeunesse de poursuivre ses études supérieures dans les meilleures conditions. Le partenariat qui a été conclu le 3 décembre avec la fédération des Entreprises sociales pour l’habitat (ESH), dont les sociétés membres gèrent plus de 50 % du patrimoine HLM sur tout le territoire national, en est un exemple. Son premier objectif est d’améliorer l’accès au logement des étudiants en Métropole, mais aussi des évacués sanitaires et de leurs accompagnants. « Les membres de la fédération, qui sont des bailleurs sociaux, maillent tout le territoire et sont notamment présents dans les grandes villes étudiantes. Cette convention est donc une véritable opportunité qui n’implique aucun engagement financier si ce n’est de mettre en relation les personnes à la recherche d’un logement et les ESH », indique Vaimu’a Muliava cheville ouvrière de cette collaboration.
Accompagnement
Le membre du gouvernement en charge du logement et de l’urbanisme a en effet rencontré les représentants de la fédération des ESH – sa présidente Valérie Fournier et son directeur Didier Poussou – lors du 80e Congrès HLM de l’Union sociale pour l’habitat qui s’est tenu à Paris en septembre dernier. Ce sont ces premiers échanges très positifs, poursuivis lors d’une deuxième rencontre à la Maison de la Nouvelle-Calédonie, qui ont abouti à la mise en place de ce partenariat. Celui-ci va également permettre à la Nouvelle-Calédonie d’avoir accès à des retours d’expériences des membres de la fédération des ESH, notamment sur des éco-quartiers, afin de pouvoir promouvoir des solutions innovantes en matière d’habitat social. Enfin, la fédération s’engage à accompagner le gouvernement sur l’organisation d’événements et de forums spécifiques (habitat, logement social, urbanisme).
Ce partenariat s’inscrit dans la déclaration de politique générale du 22 août 2019 qui a érigé l’avenir de la jeunesse en grande cause territoriale.La fédération des ESH en bref
Créée en 1927, la fédération des ESH est l’organisation professionnelle nationale qui regroupe l’ensemble des 195 sociétés anonymes d’habitations à loyer modéré, également appelées Entreprises sociales pour l’habitat (ESH). Les ESH sont les premiers constructeurs de logements sociaux neufs avec, en 2017, 56 000 mises en chantier, soit 64 % de la production HLM totale et 13 % de la production totale des logements neufs en France, tous opérateurs immobiliers confondus. Ces entreprises logent 5 millions de personnes dans un parc de plus de deux millions de logements, sur tout le territoire métropolitain. -
Top départ pour la carte grise numérique
5 décembre, par stephanie.gutierrezLa satisfaction se lisait sur les visages, mercredi 4 décembre, lors du lancement officiel d’immatriculation.nc sous l’égide de Gilbert Tyuienon. « Nous sommes fiers de vous présenter cet outil qui répond à l’une des politiques publiques prioritaires du gouvernement : la modernisation de l’administration par la dématérialisation des procédures administratives », a déclaré le vice-président du gouvernement et membre en charge des transports et de la prévention routière. Il était entouré des représentants des forces de l’ordre et de la direction des Infrastructures, de la topographie et de transports terrestres (DITTT) qui a piloté ce projet avec l’appui de la direction des Technologies et des services de l’information (DTSI).
Toutes les démarches en ligne
Changement de nom, d’adresse, vente d’un véhicule… Toutes ces démarches ainsi que leurs paiements, peuvent désormais être réalisés en ligne, en quelques clics et en toute sécurité. La connexion à immatriculation.nc s’effectue par NC Connect (comme pour les impôts) et le paiement par carte bleue. Avec près de 40 000 usagers qui se rendent chaque année aux guichets de la DITTT pour des démarches de ce type, ce téléservice va considérablement « simplifier la vie de nos concitoyens, notamment ceux qui habitent dans le Nord et dans les îles », a souligné Gilbert Tyuienon.
À noter qu’il s’agit d’un service supplémentaire aux usagers. Les guichets de la DITTT à la Vallée-du-Tir et à Koné continueront d’accueillir les usagers pour ces démarches.
La carte grise dématérialisée
La dématérialisation de la carte grise est néanmoins le point fort de cette évolution technologique. « Une nouveauté sur le territoire national », s’est félicité le directeur de la DITTT Georges Selefen. Le certificat d’immatriculation (carte grise) est désormais disponible sous deux formats au choix : l’actuel document cartonné et le format numérique systématiquement transmis par mail après une transaction sur immatriculation.nc. L’usager est libre de choisir celui qu’il préfère. En cas de contrôle routier, la présentation du certificat d’immatriculation au format électronique téléchargé sur son smartphone est valable, au même titre que le format cartonné ou papier. Égarée, oubliée ou volée, il sera ainsi toujours possible, depuis son smartphone ou sa tablette, de présenter sa carte grise.
Un volet dédié aux forces de l’ordre
« Gagnant-gagnant », selon le capitaine de police Frédéric Moeljokario, cet outil favorable aux usagers, l’est aussi pour l’administration en termes de suivi du parc automobile, mais aussi pour les forces de l’ordre dont les contrôles routiers seront facilités.
« immatriculation.nc est un des volets du projet Lisa* qui se compose du téléservice pour les démarches des usagers et d’une application spécifiquement réservée aux forces de l’ordre pour le contrôle routier », a détaillé Georges Selefen. Via cette application, gendarmes et policiers accèdent, depuis le terrain, au fichier des cartes grises, par la simple saisie, sur une tablette ou un smartphone, du numéro d’immatriculation du véhicule contrôlé. Ils peuvent ainsi savoir immédiatement « qui en est le propriétaire, si le véhicule a été déclaré volé ou encore s’il a subi sa visite technique », a précisé le général Christophe Marietti, commandant des forces de gendarmerie de Nouvelle-Calédonie.
À la clé : une identification des véhicules sûre et rapide, et un potentiel opérationnel des forces de l’ordre sur le terrain maximisé, au bénéfice d’une lutte plus efficace contre l’insécurité routière.
*Logiciel d'identification et de suivi du parc automobile
Concessionnaires automobiles, assureurs, représentants des maires du Grand Nouméa, gendarmes, policiers et agents de la DTSI et de la DITTT ont assisté au lancement du téléservice.immatriculation.nc permet aux internautes calédoniens d’effectuer toutes leurs démarches liées à la carte grise et de recevoir par mail leur certificat d’immatriculation.Comment ça marche ?
1. Rendez-vous sur https://immatriculation.gouv.nc
2. Connectez-vous avec votre identifiant NC-Connect
NC-Connect a été conçu pour protéger la vie privée de l’internaute. Cet identifiant sécurisé unique permet d’accéder en toute sécurité aux services publics en ligne de la Nouvelle-Calédonie.
3. Munissez-vous de vos pièces justificatives au format numérique (scan, photo…)
4. Choisissez l’opération souhaitée
5. Payez en ligne (si l’opération à un coût), de façon sécurisée et par carte bleue
Le bouton « Calculez le tarif » permet d’avoir une estimation du tarif de la transaction avant de procéder au paiement.
6. Réceptionnez votre certificat d’immatriculation ou autre document dans votre boîte mail.Les démarches en ligne proposées par immatriculation.nc seront également accessibles prochainement depuis les sites :
https://gouv.nc/direction/infrastructures-topographie-et-transports-terrestres
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L’éducation à la santé prend vie avec Rebee
4 décembre, par annabelle.noirMardi après-midi, à l’école Saint-Jean-Baptiste, les CP de maîtresse Séverine sont en pleine activité « Rebee ». Les enfants connaissent les consignes : il faut reconnaître les aliments naturels de ceux qui sont fabriqués et classer leur image selon qu’ils sont utiles ou pas pour être en bonne santé. Chaque petit groupe réalise son propre panneau et exprime ainsi ses connaissances et ses préférences, sous l’œil bienveillant d’Isabelle Champmoreau, membre du gouvernement en charge de l’enseignement. « Les frites au Mac Do, c’est trop gras et salé ! », lance une élève. Et la sauce Maggi ? Ses camarades hésitent… « Les enseignants volontaires de l’école testent les activités depuis le mois de mars. Nous disposons de fiches pédagogiques toutes prêtes que nous pouvons ensuite adapter en classe pour que les enfants puissent par exemple travailler en groupe », explique l’enseignante qui voit déjà des effets notamment sur les habitudes alimentaires de ses élèves.
Éducation à la santé et réussite scolaire
Initié en septembre 2017, le projet Rebee est à la croisée des chemins du projet éducatif et du plan de santé Do Kamo. Son objectif : donner aux enseignants un outil clé en main – 200 fiches pédagogiques très exactement – leur permettant de transmettre aux élèves du CP au CM2 des connaissances sur de multiples thèmes comme le corps, la santé, la connaissance de soi, la capacité à résister aux pressions sociales (réseaux sociaux, publicité…)... « Le temps que les enfants passent dans le système scolaire est un moment privilégié pour accentuer nos actions en matière de prévention et d'éducation à la santé, rappelle Isabelle Champmoreau. Il est important de se concentrer sur la problématique de la santé scolaire pour pouvoir favoriser la réussite de tous ». Pour Claude Gambey, conseiller de Valentine Eurisouké, membre du gouvernement en charge de la coordination du plan Do Kamo, « l’école est un des curseurs sur lequel il faut agir ». Et de rappeler « que l’estime de soi », prérequis indispensable aux conduites préventives, « est au cœur » de la politique de santé calédonienne.
Le professeur Jourdan, Isabelle Champmoreau, Claude Gambey et Marie-Laure Mestre, directrice de l’ASS-NC.Travail en co-construction
Coordonnée par Didier Jourdan, universitaire et chercheur spécialisé dans la prévention, la promotion de la santé et l’éducation à la santé, la réalisation des outils « Réussir, Être bien, Être ensemble » a mobilisé des équipes pluridisciplinaires de la direction de l’Enseignement, (DENC), de la direction diocésaine de l'école catholique (DDEC), du plan Do Kamo ou encore de l’Agence sanitaire et sociale (ASS-NC), qui finance sa mise en œuvre. « Nous avons apporté nos connaissances provenant de la recherche et nous soutenons la production et la mise en œuvre du projet, explique celui qui est aussi titulaire de la chaire Unesco « écoles, éducations et santé », partenaire du projet. À partir de cette base et des constats de santé en Nouvelle-Calédonie, nous avons pris le temps pour travailler avec les professionnels de l’école, en s’appuyant sur l’existant ». Vingt-deux conseillers pédagogiques ont notamment conçu les activités et les fiches, testées par une centaine d'enseignants de 40 écoles sur tout le territoire dans un véritable esprit de co-construction. L'étape suivante est de former les enseignants (lire l'encadré) au dispositif avant son déploiement à la rentrée 2020 à l'ensemble de écoles primaires. Dispositif qui fera rapidement l'objet d'analyses et d'évaluations.
Exemples d'activités
Rebee, ce sont par exemple des activités sur le langage, pour « apprendre à mettre des mots sur les maux », souligne Didier Jourdan. Plusieurs fiches s'appuient ainsi sur des ouvrages de littérature jeunesse, dont certains locaux, en français, en anglais ou en langues kanak, pour parler d'alimentation, savoir exprimer ses émotions... Ce sont aussi de nombreuses activités scientifiques pour travailler sur les bienfaits de l'eau, les microbes, les dangers des écrans, ou encore des jeux de rôle pour aborder le sujet sensible des situations de violence ou de harcèlement.
Des activités ludiques pour travailler sur les microbes !Le temps de la formation
Le professeur Jourdan est en mission en Nouvelle-Calédonie jusqu’au 13 décembre pour accompagner les conseillers pédagogiques de la DENC et de la DDEC durant les sept journées de formation au programme Rebee dispensée aux cadres de l’éducation et de la santé. Une « formation de formateurs » dans l'objectif que chaque province dispose ensuite des compétences nécessaires pour former leurs enseignants.